Méduse fascine nombre d’entre nous et nous jonglons avec frivolité dans ses représentations et ses réinterprétations. Nous la percevions extérieure à notre réalité, alors même qu’elle peut nous confondre depuis des années pour régner dans l’Ombre de nous-même.
Un autre regard sur le mythe de Méduse
Le règne minéral nous relie à l’élément TERRE. C’est à travers cet élément que l’élément EAU notamment s’y cristallise lorsque ces deux éléments fusionnent. Le minéral y fossilise alors nos mémoires, nos émotions et nos sentiments que l’élément EAU avait enregistrés.
La Méduse, transformée en Gorgone, horrible expression du non-amour, cherche à nous figer dans ces états souffrants, en réponse à sa propre souffrance. Cette prison de pierre, reprise allégoriquement dans les légendes grecs ou romains de Méduse, symbolise l’état pétrifié et sclérosé de nos blessures d’âme, de nos peurs, de nos hontes et de notre soumission à l’emprise des autres. La face déformée de douleur de ceux changés en pierre par Méduse est notre reflet de la douleur de Méduse, le miroir de notre propre côté sombre.
L’EAU renvoie à nos émotions humaines émises en chaque instant et qui s’accumulent sous la forme d’un immense égrégore mondial. Bien que multiple de part la diversité des émotions humaines, cet égrégore est majoritairement nourri d’émotions et de pensées négatives, involuantes et tournées vers l’Ombre. L’élément EAU est un plan de conscience qui nous relie à la mère et à l’élément féminin. Méduse est l’une des filles de Céto, divinité marine primordiale. Sa mère, Céto ou Cetus, est la représentation du Léviathan.
Celles qui furent enfantées par Céto sont donc des expressions individualisées de cet égrégore. Méduse incarnait la beauté, la douceur, le charme, les plus lumineuses facettes de la féminité. Sa grande beauté était légendaire et rehaussée par la splendeur de ses cheveux. Méduse était une prêtresse de la Déesse Minerve pour les romains, d’Athéna pour les grecs. Elle était la représentante de certains attributs de la Déesse.
Le mythe de Méduse, ou Medusa, s’entrelace dans diverses variations pour la suite. Elle fut victime du viol perpétré par le dieu de la mer, Poséidon ou Neptune, dans le temple même de la Déesse Vierge, dans ce haut lieu sacré. Le viol est peut-être plus à considérer au niveau de la psyché que physique. Méduse aurait détourné les yeux de son agresseur. Cela renvoie à la non acceptation de l’épreuve subie, à la tentative de nier, à la peur de voir l’Ombre en action, à la fuite face à un évènement traumatisant. Une métamorphose se fit pour avoir détourné son regard.
Méduse se change ou est changée en Gorgone. Ses qualités se transforment en défauts, ses atouts en plaies, ses attributs en tyrannies. Une émotion ou un sentiment renferme toujours son contraire. Si l’on incarne l’un, au fond de nous se cache son opposé, conscient ou non, déjà exprimé ou non. Pour Méduse, sa grande douceur libéra une terrible colère, sa beauté révéla la disgrâce, la laideur et la monstruosité. L’attirance naturelle qu’elle suscitait et qui appelait à obtenir ardemment un simple regard sur soi engendra la répulsion et la crainte terrible de croiser ses yeux.
La présence révélée de Méduse dans notre réalité
À l’heure du changement vibratoire se déroulant sur la planète, les dimensions s’interpénètrent. Les voiles s’estompent, révélant ce qui fut longtemps inaccessible à nos yeux. Cela va du plus merveilleux, les êtres de cristal, les élémentaux, les dragons et les dimensions de Lumière, au plus sombre, le bas astral et les créations irresponsables de nos pensées négatives. La confusion peut jaillir dans l’esprit de ceux qui commencent à être réceptifs et sensibles à ces autres réalités. Rien ne nous prépare à ces révélations. Seules nos expériences trop souvent vécues dans le silence et la solitude, percent la cuirasse de nos conditionnements et de nos préjugés. De plus en plus de personnes sont confrontées aux manifestations de leurs propres créations ou de celles d’autrui. Elles comprennent que leurs pensées, leurs émotions ont une existence propre.
Si une matrice de Lumière, de sensibilité yin ou yang, peut être construite comme outil de travail sur soi, une matrice de notre part d’Ombre existe sûrement, puisque tout renferme son opposé. Voici l’histoire vécue de la rencontre d’un aspect d’une matrice d’Ombre. Elle me fut relatée après plusieurs semaines d’acceptation des évènements par la personne concernée.
Une première apparition survint un soir, une évanescence ou un hologramme flottant devant la personne. Un corps de poisson, un torse harnaché dans un plastron de cuir, les bras et le visage couvert d’écailles de poisson. Ses cheveux n’étaient que d’épaisses mèches s’apparentant à des algues ou des vers marins, non pas à des serpents comme dans les mythes. Son regard d’un bleu intense fixait hypnotiquement la personne. Ses pupilles se serrèrent lorsque la Méduse porta son index devant ses lèvres pour intimer au silence. La personne ressentit des mots soufflés directement dans sa conscience « chut, je n’existe pas », « je ne veux pas que tu découvres ma présence », « je n’existe pas ».
Surprise, effrayée, la personne essaya de rejeter cette présence. Elle ressentit le grand mécontentement de l’entité d’être perçue, de ne plus pouvoir agir à sa guise et à l’insu de la personne.
Cette personne travaille un thème personnel fort de relation étouffante de la part de sa mère ainsi qu’un pressentiment malsain de choses s’étant déroulées dans ses premières années de vie et que sa mère aurait couvert. C’est en pensant à ses difficultés avec sa mère et en ressentant physiquement un froid environnant, que la Méduse lui apparut la première fois.
La Méduse se manifesta de nouveau aux yeux de la personne plusieurs jours plus tard. Une lutte s’engagea avec cette entité cherchant à reprendre le contrôle. La Méduse essaya d’obtenir la reddition de la personne, lui répétant de baisser les bras, de succomber à la fatigue après une longue lutte se déroulant à un niveau psychique. Dans un sursaut instinctif, la personne se représenta un voile et fit le geste physique de recouvrir la Méduse avec. Elle sentit que si elle libérait la Méduse, elle serait incapable de lui résister. Elle appela à l’aide les anges gardiens de ses frères et sœurs sentant que cette Méduse, issue de l’égrégore de leur mère, les enchainait également d’une certaine manière. Les anges se manifestèrent et tinrent la Méduse par les bras. Dans un état second, le corps parcouru de frissons, la personne retira le voile, se représenta une épée à la main et porta un coup tranchant diagonalement sur cette entité. Son esprit fut empli alors du cri de la Méduse qui se volatilisa.
Une libération d’un poids immense au niveau du foie et de l’estomac fut ressentie immédiatement après. La personne éprouva la dissipation du sentiment de culpabilité, de l’énergie de pouvoir et de contrôle de la figure maternelle qui l’empêchait de grandir et de s’émanciper. Un flot d’énergie nouvelle descendit dans son chakra coronal pour couler à flot dans son corps et se déverser en une fontaine de lumière au niveau du plexus solaire.
Une guidance émerge de mes souvenirs
Lorsqu’un guide issu du peuple des centaures me contacta lors d’un rêve lucide, je suivis sa demande d’acheter un paquet de cartes de jeu. Son message principal s’y cachait mais une forte intuition m’habita par la suite, celle que les autres cartes trouveraient leur sens ultérieurement. Elles sont pour moi un support de connexion et de reliance avec les dimensions subtiles.
À l’écoute du témoignage de cette personne, mes guides me rappelèrent que nous sommes des dieux créateurs incarnés. Un flash fit remonter à ma mémoire cette carte. Nous devons retrouver nos pleines capacités.
Nous créons et nous avons aussi le pouvoir de révoquer l’existence de nos créations.
Il y a peut-être d’autres avenues pour affronter une Méduse, entité en mal d’amour et contrainte d’agir ainsi. La révocation de son existence pourrait être l’une d’entre elle, mais lui exprimer de l’amour pourrait être aussi libérateur.
Le discernement à cultiver
Il n’y a pas à chercher de réponses à l’extérieur de soi, à confier son pouvoir à d’autres, à laisser fuir son énergie. Cet article apporte simplement un éclairage qui m’appartient et qui n’est le fruit que de Ma Vérité pour mettre en lumière ce qui parfois reste méconnu. Ne vous en remettez pas à mes mots, à mes conclusions, aux réponses reçues par mes guides, rappelez votre énergie jusqu’à ce qu’elle vous revienne. Dragonnier ou non, il faut apprendre à réclamer les énergies que l’on projette sur autrui. Votre Vérité sera peut-être toute autre, et elle sera assurément toute aussi admirable.
Crédit illustration : Ann-Marie Cochran
Par Samuel sous www.leretourdesdragons.com
Il est temps d’affronter ces sangsues.