Ouverture du Cœur – Exercice 7
Ressasser ou réécrire le passé
Nous sommes à l’intersection de trois mondes, le monde terrestre, le monde émotionnel et le monde spirituel.
Le premier est le plan physique qui nous accueille dès notre naissance. Il nous accompagne jusqu’à la mort physique de notre corps charnel. L’égo est l’aspect de notre conscience qui nous dirige dans ce monde soumis aux contraintes du Temps et de l’Espace. Il intervient dans nos choix et nos relations sociales. Il concourt à nos objectifs de vie reliés au monde terrestre qu’ils soient professionnels, sentimentaux, familiaux ou sociaux. Les pulsions, les instincts, les réflexes et les automatismes sont autant d’attributs de l’égo. Il est nos envies, nos besoins, nos attentes. L’égo nous aide à nous réaliser sur le plan terrestre. Il est l’aspect le plus profondément enfoui dans notre être.
Le second est un plan éthéré dans lequel nous nous immergeons. Il est alimenté de manière continue par soi et par autrui. Le mental engendre des formes pensées selon son humeur, ses ressentis et ses perceptions au travers de l’égo. Les émotions sont les créations du mental face à telle ou telle expérience de la vie ou mise en situation. Elles découlent de la mécanique de son égo. Le monde émotionnel nous englobe tout autant que le monde physique, même s’il n’est pas palpable par nos sens communs. Certains le nomme le plan astral, véritable creuset des égrégores et des pensées lumineuses ou sombres de chacun.
Le troisième est le plan au-delà des mécaniques régissant l’incarnation humaine, notamment les lois de la matière, la loi de causalité, le libre-arbitre, ou encore le voile de l’oubli à chaque incarnation. Le Cœur est la porte intérieure transcendant les deux premiers mondes pour rejoindre le divin. Le monde spirituel se ressent dans sa recherche d’un sens de la vie, auquel ne répondent pas les deux premiers mondes. Il est perceptible par notre irréfragable appel à la résolution de la question sur l’origine et la destinée de l’homme.
La porte vers le monde spirituel
Le troisième monde n’est accessible que par l’ouverture de la porte du Cœur, ce que d’aucuns nomme le Cœur sacré. La pratique d’exercices pour travailler son égo et ouvrir son Cœur s’inscrit dans une démarche de rééquilibrage de soi dans les mondes terrestre et émotionnel respectivement. Le travail du « petit soi » dans les deux premiers mondes est un préalable.
Le monde spirituel se révèle lorsqu’on sort du paradigme où le plan physique et le plan mental constituent la seule réalité. Le terme « spirituel » ne peut être que dévoyé s’il est brandi par le monde terrestre ou le monde émotionnel. Tout enseignement ne peut se prévaloir de spirituel s’il maintient et restreint la personne aux deux premiers mondes. Les hiérarchies au sein des religions, leurs rites et leurs cérémonies ne sont que des sous-produits du monde terrestre. Leurs prêches et leurs dogmes ne visent qu’à orienter et nourrir le mental des fidèles, sous-produits du monde émotionnel ou astral. Les véritables prophètes purent témoigner du monde spirituel par une connexion au-delà des deux premiers mondes. Tout ce qui fut bâtit autour d’eux par la suite, ne fut que réduction, puis fermeture de la véritable reliance divine. Seule l’âme insuffle le monde spirituel dans les deux premiers mondes.
L’accoutumance aux tempêtes des émotions humaines
Je ne peux retrouver cette connexion divine directe sans m’extirper de l’emprise des deux premiers mondes. Ils m’enserrent et me conditionnent depuis ma naissance. Ils étouffent toute velléité d’affranchissement. Ils me dictent des règles alors même que je suis souverain en tout.
Le monde terrestre m’aligne sur une certaine bienséance, sur des comportements jugés acceptables et les codes sociaux prédéfinis. Ce que je dois abolir, c’est ma croyance que le passé ne peut être que figé.
Je déclare dans ma vérité intérieure que je décide de changer tout passé berceau d’une souffrance.
Le monde émotionnel m’emplit au point d’assurer une agitation continuelle de mon mental. Ce que je dois alors affronter, c’est mon accoutumance aux maelstroms de mes pensées et des émotions engendrées.
Je déclare dans ma vérité intérieure que je décide de me brancher sur une vibration neutre.
Les ruminations mentales sont parmi les afflictions qui m’alourdissent encore. Je gaspille de l’énergie à ressasser des évènements passés pour simplement me flageller et me dévaloriser.
Mes guides m’amènent à pratiquer un exercice pour me sortir de mes idées noires. Celles-ci rejouent encore et encore dans mon esprit des situations désagréables. Je rumine ces pensées négatives sans pouvoir lâcher-prise. C’est en effet une forme de dépression, dans le sens où je me laisse avaler par mes pensées et mes émotions. Je m’engloutis.
La Loi de résonance
J’apprends, je réapprends à vivre concrètement la notion théorique d’être tous reliés les uns aux autres. Combien de personnes s’habillent de ce concept mais sont incapables de le traduire dans leur propre vie quotidienne ?
Alors mes guides me soufflent qu’il n’est pas nécessaire de voir quelqu’un pour retrouver une complicité. Si la personne s’exprime en paix et en joie dans son intérieur, c’est ainsi qu’elle se manifestera à soi ensuite à l’extérieur. S’il reste une trace de ressentiment en soi, elle nous freinera.
Exercice 7 d’ouverture du Cœur pour ne plus ressasser
Ressasser une situation passée désagréable me lit à la croyance de l’invariabilité des lois du monde terrestre. On édifie le Temps comme un fil linéaire, figeant le passé et rendant imprédictible le futur. Le passé ne peut-il réellement n’être que source de regrets perpétuels ?
Il ne tient qu’à moi de sortir des croyances sur le monde terrestre pour reprendre mon pouvoir sur n’importe quel temps.
Ressasser une situation passée désagréable m’asservit à mes émotions négatives tout en abandonnant le respect de moi-même. Je m’enchaine à une forme pensée que j’ai moi-même engendrée. Je lie mon sort à ma propre illusion. Car telle est la véritable nature des émotions, une illusion à l’instar de tout ce qui n’est pas enfanté par la vibration divine. Le conflit passé ne peut-il réellement n’être que source de tourment éternel?
Il ne tient qu’à moi de sortir des croyances sur le monde émotionnel pour reprendre mon pouvoir sur n’importe quelle forme pensée.
N’attendre que l’érosion du temps ou l’oubli sélectif de ma mémoire pour occulter mes tourments passés, n’est qu’acclamation de ma propre servitude aux deux premiers mondes. Je subis avec docilité dans un fatalisme férocement conformiste.
Apprendre et pratiquer l’expression de ma vibration amoureuse ne se fait pas au travers de lectures. Les situations de la vie courante me confrontent à ma capacité de la mettre en œuvre. Je m’oblige à prendre la pire situation relationnelle récente. Je crois ne pouvoir que ruminer négativement à son encontre. Je pratique l’exercice vis-à-vis de la personne qui me hérisse au plus haut point. Simplement la visualiser dans mon esprit est souffrance et écœurement. Je touche une résistance immense en moi. L’angoisse attachée me crie de fuir ces souvenirs. Mon égo n’aime pas souffrir. La volonté est réellement de mise pour cet exercice.
Je ferme les yeux. Je retrouve le décor environnant où s’est déroulé l’évènement en question. Je m’attache aux détails anodins afin de bien m’ancrer dans la scène. Ce passé redevient pleinement un instant présent. Je prends le temps de ramener à la surface de ma mémoire tous les détails physiques de l’autre personne.
Je fige le temps telle une photographie improbable. Je la fige juste avant que la scène prenne une tournure néfaste. Je me dis que tout jusque-là allait très bien.
Je réécris maintenant cette apostrophe de vie afin que l’harmonie se substitue au conflit.
La scène reprend vie. Il n’est pas question de changer les causes mais d’insuffler une perspective nouvelle. Le ton ne monte plus. Chacun exprime ce qu’il ressent, pourquoi on se sent blessé, et ce que chacun a interprété de l’autre. Je n’efface pas les gestes de l’autre du souvenir ni les miens. Mais j’ajoute une prise de conscience chez la personne et une tolérance chez moi. J’ajoute une prise de conscience chez moi et une tolérance chez l’autre. J’équilibre.
Je recherche la vibration neutre. Point de jugement. Point d’égo qui veut avoir raison ou qui veut jouer la victime. Ce qui est bien ou ce qui est mal n’a pas d’importance. Dans mon scénario, chacun prend conscience de ce qui n’est pas harmonieux en lui et qui le pousse à l’exprimer maladroitement envers l’autre.
Dorénavant, je ne crains plus de recroiser cette personne. Je ne serai pas avare de sourires. Il n’y a pas oubli du conflit. Je choisis d’actualiser dans mon présent une ligne temporelle où la sérénité règne.
Je ne me préoccupe pas de savoir si l’autre personne sera sereine ou non vis-à-vis de moi dorénavant. La Loi de résonance fera ou ne fera pas son œuvre. Il n’y a qu’une chose tangible sur laquelle concentrer tous mes efforts. Aldous Huxley l’exprimait ainsi :
Vous pouvez avec certitude améliorer UN SEUL petit coin de l’univers : vous-même.
Pour une lecture paisible, vous avez la possibilité d’imprimer l’article :
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Samuel :
Plus l’épreuve est douloureuse, plus il est préférable de découper son processus de guérison. Les abus sexuels sont parmi les plus dures des sévices à guérir. Il existe des groupes de soutien pour accompagner le processus de verbalisation lorsque la douleur refait surface. Réécrire le passé ne se fait que lorsqu’on est en mesure de parler de son expérience traumatisante. L’appui de personnes est d’une grande aide pour initier le processus de guérison. Il y a ensuite des exercices énergétiques pour cicatriser plus en profondeur notre plaie intérieure. C’est cet aspect que j’explore.
Bonjour
Je voulais juste vous dire Merci.
Vous exprimez beaucoup mieux que moi ce que je sais.
Merci beaucoup,
Belle année à vous
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Samuel :
Merci de vos bons mots et je vous souhaite également une très belle année 2017!
Bonjour M.Samuel.
Non pas figer comme figer fixe.
Figer comme éternel.
Dilatation du temps.
Hier est aujourd’hui et demain.
Mes amis à poils sont ton jour dans mon cœur. Je les sais maintenant heureux et je peux enfin les aimer comme s’il étaient auprès de moi car ils sont dans l’amour du père et le père est aussi en moi. Alors ils sont en moi pour toujours dans mon cœur. Le temps tel que l’on connaît existe par mesure humaine et non par mesure de l’esprit et du créateur universel. Le temps est….de l’humain le chemin qui mène à son dépérissement de sa carcasse. Une mesure rien de plus tel le mètre ou l’once.
Oui leurs âmes libres vont la ou ils semblent. Je ne peux qu’applaudir le père pour l’amour qu’il apporte à mes amis à poils qui gravitent dans mon existence.
Présent …..
Bien à toi.
Christian.
Bonjour M.Samuel
Dernièrement, je me devais de travailler sur l’émotion de la mort de ma chienne que j’ai dû faire euthanasier. Le remord me rongeait de ne pas avoir fait assez pour la sauver. Aujourd’hui, je sais qu’elle est toujours là avec moi, ainsi que mes deux autres amours du passé. Mieux encore, ils seront avec moi pour toujours, figés dans mon temps… le temps… temps qui n’existe pas.
Tu aurais aimé me voir à mes 12 ans quand je m’infiltrais dans mes songes pour aller m’amuser dans mon avenir à me demander qui sera la plus belle des femmes qui croisera mon cœur. Je sais… puéril lol !! Mais amusant quand même. Mais je suis heureux de retrouver l’amour de mes petits amis à poil auprès de moi.
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Samuel :
« Figés dans le temps » n’est-ce pas l’inverse du lâcher-prise ? Je ne parle pas d’oublier loin de là. Je repense encore régulièrement aux chats de mon enfance. Je ne revis pas forcément les scènes du passé, j’aime simplement penser que leurs âmes poursuivent leur chemin, que nous sommes liés. Je les imagine dans le présent éternel. Je ne revis pas mes souvenirs de l’enfant que j’étais, incapable d’en faire plus dans leurs souffrances de fin de vie. Je les imagine, maintenant, à côté de mon ordinateur, ronronnant, pendant que je suis en train de te répondre. Je ne les fige pas, nous nous accompagnons dans l’instant présent.
« Mais j’ajoute une prise de conscience chez la personne et une tolérance chez moi. J’ajoute une prise de conscience chez moi et une tolérance chez l’autre. J’équilibre. »
Et bien je suis content de voir que tu progresses Samuel.
Mais par ceci tu sauras si tu es ‘encore’ influençable ou pas!
Tu décides et est libre de le faire (le souhaite pour toi mon frère).
Continue tes études, j’ai déjà hâte de lire la suite qui s’annonce fort intéressante.
BRICKTAL
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Samuel :
Il n’y a pas de bons points ou de mauvais points à distribuer aux autres. Seul compte son « petit coin d’univers ». Il n’y a alors plus de « tu » mais uniquement des « je » mis au service de l’introspection pour transcender ses croyances et ses conditionnements, témoignant de son cheminement dans l’ouverture de son Cœur 😉
Je trouve l’idée très intéressante, d’ailleurs je le fait déjà mais pour les idées ou les scénarios « négatifs » que je m’invente quand je suis un peu dans la lune… dès que je prend conscience que je broie du noir, je reprend le scénario au début afin de lui redonner vie mais avec des issues « positives » ( ce n’est pas obligatoirement plus juste que la neutralité, je vais devoir cogiter un peu ça 🙂 ).
En tout cas, merci Samuel car grâce à cet article, je vais pouvoir utiliser cet exercice à bon escient non plus avec des histoires inventées mais avec mes souvenirs. Et puis de toute façon, que ça impact ou non le passé, ça en change notre perception, ce qui change forcément notre petit coin d’univers. Du moins c’est ce que je pense car je précise bien, je n’ai de vérités que pour moi.
Il me reste une petite question pour toi Samuel : pratiques tu cet exercice aussi avec tes souvenirs de vies antérieures ?
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Samuel :
J’ai un exemple très concret que l’on peut influencer un évènement qui se soit déroulé lors d’une vie antérieur. Cet exemple ne m’appartient pas mais il m’a été raconté par un ami très proche. Je vais prendre le temps de l’écrire brièvement dans un autre commentaire sous peu.
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Bonjour Samuel, j’ai lu cet exercice 7, très clair et très facile à faire, ça m’a donné envie de lire tous les autres exercices, merci pour cette aide.
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Samuel :
Bonjour Karine, je trouve rarement le temps pour méditer. Ce que je demande à mes guides, ce sont des exercices que je peux réaliser en quelques minutes, pendant un transport en bus, le temps d’une marche, juste avant de m’endormir le soir. Je pratique une forme de quiétude intérieure de quelques minutes malgré l’agitation autour de moi. Plutôt que de me plaindre du rythme de vie frénétique et du bruit environnant, je travaille à m’en extraire.
Bonjour,
Merci pour cet article (et les autres). Je suis tout à fait d’accord avec le fait qu’il faut être cette énergie de neutralité d’amour. Je trouve très intéressant ton exemple de transmutation tiré de ta propre expérience. Cependant, comment appliquer ce schéma d’exercice lorsqu’il concerne une scène tel qu’un viol incestueux ? Comment trouver la neutralité afin de se libérer de ces horribles émotions qui peuvent être submergeant et qui fait délice à mon mental ?
Merci par avance de ta lumière