L’égo se définit comme la représentation que la conscience a d’elle-même. La conscience incarnée, séparée de son Être, bâtit une personnalité apparente qui régit les interactions sociales, les modes de pensée et les schémas comportementaux. Plus l’égo est surdimensionné, plus il constitue un écran pour évoluer et interagir au sein de la société tout en éloignant la conscience de la vérité sur sa nature divine.
L’égo crée une illusion de soi-même en entretenant un être périphérique séparé de l’être divin en chacun. Travailler son égo est un travail sur soi tout aussi important que l’ouverture de son Cœur.
L’égo par le reflet de l’autre
Je reçois beaucoup de messages en privé. Ils ont chacun leur coloration, leur emprunte, leur intention. Ils ont tous quelque chose à m’offrir à l’exception de ceux qui sont réellement négatifs que je continue d’écarter sans leur accorder d’attention. Il y a une forme particulière de messages qui émerge de plus en plus. Ils sont le fruit de lecteurs qui ont accordé du temps à la lecture de plusieurs de mes articles. Ils ont toute mon attention car l’énergie déployée est un exercice à l’intention de mon égo.
L’égo ne s’adresse qu’à l’égo, jamais au Cœur.
Je me permets de reproduire ici un message sur le thème du renoncement à la tentative d’avoir raison ou tort :
Sujet : Mon raisonnement au vôtre.
Corps du message : Bonsoir, je suis tombé sur votre site et je dois dire que je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir une intense attention à l’égard de ce que vous écrivez. Je me permets de vous écrire pour vous faire partager mon point de vue. Excusez-moi d’avance si cela vous fait penser à de la prétention.
Je pense que vous racontez les choses de manière juste, cependant, il vous manque la conscience que ce que vous raconter existe réellement. Ces dragons que vous symbolisez par des crânes, que vous vous échangez… (Je souris de manière bienveillante, rassurez-vous). Ils existent d’une certaine manière, mais peut-être pas de façon autant animiste.
Ces dragons, ils existent, mais en vous, et ce sont des attitudes de raisonnement.
Sans vouloir faire ressortir un côté irrespectueux, je pense que par mysticisme vous avez développé une forme de science de l’intuition. Vous intuitez les mécanismes profonds qui régissent un être vivant, en vous servant d’yeux, de nez et d’écailles comme appui. Mais il faut avoir conscience que ce sont des appuis, ils servent à ce que l’idée rebondisse, dans une science du juste.
Peut être que la fameuse humilité nécessaire à la parfaite prise de pleine conscience ce trouve dans cette vérité. Ces dragons, il faut accepter que c’est ce que vous êtes justement, comme n’importe qui ou quoi. C’est déstabilisant, mais c’est la juste mesure, finalement.
Alors oui, la sensation d’un réseau animiste qui est au-dessus, au-dessous, il n’est pas du tout stupide. C’est l’impression donnée par le fait que nous habitons dans un monde de pensées et de contextes, parce que nous avons ce point de vue là, celui de la pensée. Il y a effectivement tout ça, mais il existe, et il existe vraiment, et c’est justement pour ça que ce ne sont pas des dragons.
Cela peut sembler décontenançant voir vexant, mais je vous écris avec sincèrement le sentiment d’un rire partagé, à l’opposé du moqueur. Cette sensation qui peut être vexante, quand on rabaisse vos dragons à la réalité, celle-là même que quand on s’aperçoit que toute cette vie intense, ne serait-ce qu’une feuille, est finalement la mécanique de conséquences de quelque chose qui est là et qui interagit. Du carbone, quelques interactions. Alors oui justement c’est énorme, mais il faut savoir prendre du recul et rendre à la conscience que, oui, c’est finalement une feuille. Et que c’est du carbone mais que les écailles sont votre pensée.
Je vous écris dans la sincère intention de ne pas vous imposer mon point de vue, mais de vous le soumettre à votre attention. Je le fais car je pense qu’il vous aidera peut-être à y voir plus clair. Ne pensez pas une seule seconde que je perçois votre raisonnement de manière hiérarchisé avec le mien, je me suis juste permis de vous parlez. L’insistance peut sembler lourde, mais ça me semble important.
Je vous souhaite une bonne journée et une bonne vie future.
Le fond du sujet est une avenue intéressante. La proposition d’une autre perspective est toujours enrichissante. La forme vient cependant révéler une mécanique insidieuse car elle consiste à tenter de modeler ma vérité de l’extérieur. Elle ne repose pas sur la description d’une expérience vécue personnelle amenant d’autres conclusions qui me donnerait matière à réfléchir sur mon propre vécu.
Chacun a sa vérité et seul chacun a la prérogative de la faire évoluer.
La lecture que chacun fait de mes messages est par nature unique. Je n’ai pas à me demander si ce que l’autre perçoit est juste ou faux. Je ne ressens pas le besoin de confirmer ou d’infirmer son interprétation de Mon vécu, de Ma vérité. La personne peut ressentir mes articles dans une empathie juste ou dans une interprétation erronée, mais toujours dans sa vérité qui lui est propre. La reconnaître et l’accepter, même différente et opposée à la mienne, me maintient dans le respect.
Il appartient à cette personne de se tourner vers ce sentiment qui se fait jour en elle. Puisqu’on se reflète tous, si une personne ressent telle ou telle chose en me lisant, c’est que cela fait écho en elle, mettant à jour une blessure ou une souffrance. La question n’est pas de savoir si j’ai vraiment voulu faire passer cela. L’enjeu est d’accepter que l’écrit a fait émerger quelque chose en soi. Le Cœur voudra le reconnaître et le faire accepter par soi. L’égo l’utilisera à son propre profit pour détourner ce qu’il fuit, la peur de souffrir. Ce qui est valable pour le lecteur qui m’écrit l’est tout autant pour l’auteur que je suis.
Face à quelque chose qui a émergé en soi, l’égo s’emploie à détourner l’énergie de notre être vers autrui, vers la source de l’épreuve. Le trait qui caractérise cette attitude est la propension naturelle à employer le « tu/vous » de l’égo endossant le rôle de sauveur ou de bourreau ou le « je/moi » tout autant tourné vers l’extérieur de soi, le désir de contrôle de l’autre.
« il vous manque« , « je pense que par mysticisme vous avez développé« , « je pense qu’il vous aidera peut-être à y voir plus clair » et « ça me semble important » sont un désir de contrôle de l’autre.
Ce qu’il manque à mon sens est une « place » où la personne s’exprime par le véritable « je » intérieur, et non pas par « vous » ou le « je » tourné vers l’autre. Je parle du « je » qui dit ce qu’il ressent, ce qui et évoqué en soi par tel ou tel écrit, et non pas le « je » de l’égo qui donne des conseils aux autres, car cela devient une autre forme de « vous » plus indirect, mais tout autant tourné vers l’extérieur de soi, le désir de contrôler l’expérience, la pensée, le cheminement de l’autre.
La vie de chacun est rempli de membres de la famille, d’amis, de collègues nous dictant quoi corriger en nous, nous saupoudrant de conseils chargés de bonnes intentions, s’évertuant à corriger nos problèmes, nous remettant sur le bon chemin. Bien que nous ne reconnaissions pas, nous sommes aussi le membre de la famille, l’ami ou le collègue qui agissons également ainsi.
Exercice sur mon égo
Alors je me plie à l’exercice, un exercice pour travailler mon égo, pas pour entrer dans un affrontement d’égos ni inciter l’autre à travailler son égo. Un message émit par l’égo n’atteindra jamais le Cœur, seul mon égo l’entendra. Le seul enjeu pour moi est de savoir si mon égo l’écoutera et réagira ou s’il restera indifférent car à sa juste place. Ce n’est pas un exercice facile pour moi et j’essaye de m’améliorer lorsque l’occasion se présente à moi.
Ma réponse : Recevoir ce message par courriel est une bénédiction tout autant qu’une épreuve. Je me mets à nu dans certains de mes articles. J’expose des doutes, des faiblesses et des points vulnérables. Je le fais comme épreuve d’acceptation du regard d’autrui et de celui que je porte à moi-même. Je cherche à me comprendre et je laisse le soin à l’autre de se comprendre. Je revendique ma propre vérité et je l’enrichis du vécu des autres, la seule autre vérité qui existe pour moi en dehors de la mienne. L’interprétation, le jugement, l’interférence de ma vérité ne sont pas vérités mais créations de l’illusion issue de l’égo.
Je ressens parfois de la tristesse et de la colère lorsqu’une personne extérieure pénètre dans mon intérieur pour émettre un jugement ou un conseil. Je suis gagné par l’envie furieuse de me justifier, de défendre l’entrée de mon intimité. Lorsque cette émotion se fait jour, j’attends que son intensité redescende pour ensuite l’offrir en pensée à mes guides. Je leur partage mon émotion pour m’en libérer et l’amener vers un rééquilibrage pour être rempli en retour de sérénité. Vient alors le moment de poser un regard sur moi-même.
Pourquoi ai-je été affecté ? Qu’est-ce qui n’est pas encore assez solide en moi pour que mon égo veuille me dominer ? La conception de bien et de mal, de vrai et de faux des autres, m’indispose ou commence-t-elle à me laisser indifférent ?
Seul moi doit douter de moi-même et me transformer continuellement, sans me laisser affecter par les doutes des autres. Ce n’est pas mon rôle de savoir pourquoi de l’énergie égotique est mise pour venir « me sauver », « m’éclairer » et tenter de modifier la perspective de « ma vérité ». Ce n’est pas à moi de décrypter la motivation de cet acte. Il a été choisi de rentrer dans ma vérité pour la réorganiser et la rendre compatible à une autre vérité personnelle. Illusoire est la lutte d’une quête de vérité unique et universelle. Je travaille seulement à ce que mon égo ne nourrisse pas celui de l’autre, nous entravant tout deux vers la revendication pleine et confiante de Sa vérité.
Ce qui est important pour la définition de sa propre vérité ne doit pas dépendre de la nature de la vérité de l’autre.
Le regard porté sur le fond du sujet reste quand à lui intéressant. Une partie de ces perceptions est l’objet de mon cheminement personnel. En cela, je vous remercie de m’en faire un rappel.
Ai-je un enseignement à tirer de cela ? Oui, car même si une personne se donne une mission vis-à-vis de moi en oubliant la seule qui vaille, la mission envers soi uniquement, les points qu’il choisit de remettre en perspective sont intéressants et me portent à réflexion. Tout interaction crée une influence, minime ou majeure. De toute manière, cette interaction m’a testé sur mon travail de l’égo, une clé pour développer ma capacité de m’ouvrir aux mondes subtils.
Le travail sur son égo n’est pas une quête du bonheur, une autre illusion.
Le travail sur son égo développe la vertu de la sérénité, un état d’être conscient.
Pour une lecture paisible, vous avez la possibilité d’imprimer l’article :
Bonjour, j’ai toujours, depuis que j’ai pris conscience de la vie, de la société, ressenti un sentiment d’écart. Je savais que ce que je ressentais ne pouvait être faux. Ce sentiment que je suis différente des autres, non pas pour dire que je suis meilleure mais plutôt pour dire que c’est normal que je sois différente (je n’arrive pas trop à poser des mots sur mon ressenti, j’espère que vous comprendrez). Et ce sentiment, j’essayais de l’enfouir chaque fois qu’il ressurgissait et j’y arrivais. Mais seulement hier, j’ai découvert la méditation, ce site, et aussi une certaine Johanna Awakening sur Youtube. Le problème est que je n’ai que 16 ans et tout est tellement confus dans mon cœur et dans ma tête que je peine à connecter ces deux réalités. De plus, tout ce trop plein d’informations en une soirée m’a complètement perdu. Hier, après avoir fait mes recherches, juste avant de dormir, j’ai ressenti le besoin de méditer pour la première fois. Pendant une heure, j’ai suivi une méditation guidée sans réel but et à la fin pour une raison que j’ignore ou que mon égo cherche à me cacher, je me suis mise à pleurer. Pleurer car je sentais que toute ma vie on m’avait menti, que toutes mes croyances d’enfant qui me tiennent à cœur, je les ai enfoui sans raison alors que je peux y croire juste pour moi pour me combler de bonheur et que cela ne nuira pas à la vie. Malgré cette prise de conscience, nous n’avons pas le choix de s’adapter à cette société. c’est plus fort que nous. Moi personnellement, je suis constamment encadré par ce système. Et j’ai du mal à me connecter à la réalité. Je me demande si c’est la réalité qu’on m’a caché toute ma vie et si c’est pour cela que je ressens un vide en moi ? Ou est-ce que c’est mon imaginaire qui essaie de remplir ce vide par des visions pour compenser mon malheur ? J’ai besoin de savoir. S’il vous plait aidez-moi.
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Samuel :
Bonjour Serena,
Les larmes ne sont jamais à refouler car elles sont d’une grande puissance pour se libérer de ce qui est souffrance en soi. Lorsque j’ai commencé à affronter mes blessures d’âme, mes culpabilités, mes résistances mentales, j’ai eu d’improbables appels de larmes. Cela témoignait d’un renoncement de l’égo face à la vibration de son cœur, la seule qui reconnecte notre esprit à notre âme. C’est une prise de conscience à quel point nos choix et nos acceptations dans la vie terrestre allaient à contre sens de ce que notre âme souhaitait, et de ce que notre essence divine est en réalité. Rentre alors le processus de « nuit de l’âme », c’est-à-dire d’un nettoyage des énergies dissonantes en soi et d’une acceptation de nos parts d’ombre (en quelque sorte les aspects de nous-mêmes que nous détestons). Il ne faut pas forcément trop mentaliser. Simplement écouter son intuition, sa petite voix intérieure… et le processus va commencer. Cela prend des mois, des années, mais la transformation intérieure s’appréciera se plus en plus…
Ce qui est difficile est la nécessité de rester « ancrer » dans le monde quotidien, car incarné sur Terre, on doit pleinement vivre les expériences de la vie, bonnes ou mauvaises. Cela s’apprend à garder les deux pieds sur terre tout en s’ouvrant à une nouvelle conscience de soi, et du chemin de vie prévu par notre âme.
Bonsoir Samuel,
Je suis tellement heureuse et reconnaissante d’avoir été guidée à votre blog…comme plusieurs l’ont mentionné, cet article est un réel exercice de travail de conscience qui arrive pile…Que cette programmation est insidieuse…J’ai le goût de me moquer de moi suite à la lecture de votre article en vous dévoilant ce que j’ai découvert sur mon égo tout récemment.
Je me rends compte que les conseils que je saupoudre ici et là tout bonnement autour de moi (avec de bonnes intentions 🙂 ) en fait démontre ma supériorité vis à vis ¨les autres¨….car dans mon jugement égotique, tout ce qui ne rencontre pas mes critères de ¨Vérité¨ est nécessairement fêlé et doit être corrigé….je me sens presque responsable de faire bénéficier ¨les autres¨ de mon ¨savoir¨ afin d’éclairer leurs compréhensions pour leur plus grand bien…sic!…. Mon jugement égotique me fait croire que ¨les autres¨ sont inadéquats et ne possèdent pas de pouvoir personnel.
Il m’a été assez difficile de cerner la présence de mon égo ¨spirituel¨ (dans mon cas). Je sens qu’il s’agit d’un mécanisme très rusé et complexe, sophistiqué. Pour me protéger des séquelles psychologiques causés par des abus commencés en très bas-âge (et je suis très reconnaissante à mon égo d’ailleurs car il m’a sauvé la vie, j’en suis convaincue!), je me suis réfugiée hors de mon corps dans les hautes sphères. Mon égo a trouvé des superbes façons d’endormir la douleur et ma conscience pendant presque que 50 ans. J’ai tout omis des événements d’abus en le balayant sous le tapis du subconscient. Je comprends maintenant la nature, la raison d’être de l’identité de mon égo spirituel..illusions purement fabriquées pour sauvegarder une sorte d’équilibre mental qui m’a permis de fonctionner dans ce système.
Le masque a commencé à craquer dernièrement et j’ai été à la rencontre des ombres qui s’y cachaient. J’ai aussi ouvert mes bras à celle qui est restée coincée dans l’ombre. Nous nous apprivoisons peu à peu sous le chêne, endroit sacré.
Je vous remercie Samuel d’avoir ouvert la porte sur ce sujet. je me suis permise de vous ouvrir mon coeur sans le masque.
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Samuel :
C’est un témoignage très touchant Josée. Cela demande courage et humilité, deux qualités que nous avons tous à retrouver. J’accepte moi-même d’avoir été mené par mon égo fort, j’accepte aussi qu’il puisse encore reprendre le dessus dans certaines mises à l’épreuve. Se raffiner sans cesse, telle est notre engagement envers nous-même.
@ tous, un grand merci pour tous vos témoignages dans les commentaires. Cet article était un interlude et je ne m’attendais pas à vraiment vous toucher avec.
@Lucas, ma réponse détaillée sous votre/ton commentaire.
Bonjour Samuel,
Me vient l’envie de faire écho à ma lecture, qui raisonne du fait que nous sommes Unité à retrouver, chacun dans sa propre Vérité, Unique.
Bouddha, qui rendait visite dans un village a eu affaire à un homme qui fou de colère avait déversé ses hurlements sur l’assemblée et sur Bouddha. Le malheureux s’en voulant terriblement retourna le lendemain présenter ses humbles excuses à Bouddha de l’avoir ainsi malmené. Bouddha lui répondit qu’il n’y avait pas d’excuses à présenter car pas de blessure infligée.
Il posa cette question au bonhomme : « Lorsqu’on te propose un objet dont tu n’as pas besoin, que fais-tu ? »
Le bonhomme répondit : « Je ne le prend pas. »….
Pardon de la simplicité du résumé, mais j’en tire la même essence paisible que dans ton propos.
Ton témoignage soulève pas mal de questions en moi, merci d’être un pionnier 🙂
Bonjour et merci Samuel,
tes articles sont toujours en synchronicité avec ce que je vis et ce que j’expérimente au moment où je les lis 🙂
donc, logiquement, (hihi!) le prochain article devrait être: comment faire en sorte que notre ego nous laisse Etre Qui On Est à chaque instant, et ainsi être en Paix… 😉
A très bientôt!
à très bientôt
Cher Samuel,
Que j’aime ces synchronicités, qui me mettent en joie profonde ….. Ton article nous arrive à point nommé. Cette journée du 16 mars est dédiée au chakra du Plexus solaire. Et te voilà, parfaitement synchro, encore une fois 😉
Depuis ce matin, cette nuit même, je ne peux que constater que tout y est (re)lié. Mais je ressens aussi fortement que ce jour est aussi un temps pour se reconnecter à l’estime et l’amour de soi, la tolérance et le pardon envers soi et que là encore, tout est lié dans ce je/u vraiment magnifique.
Bonjour Samuel,
À la lecture de ton article, j’ai pu voir mon ego qui observait tout ça. Et puis le calme est venu.
Belle exercice que tu as proposé, merci beaucoup.
Virginie
Bonjour Samuel,
Intéressante réflexion. J’apprécie ta sincérité et la forme « témoignage intime » que tu offres au lecteur. Il est vrai que « l’effet miroir » n’est pas évident à intégrer mais c’est comme tout, avec de la pratique, et de la patience, ça vient peu à peu. Personnellement je me simplifie la vie en considérant l’ego comme un allié. Je distingue les systèmes, les stratégies, de la conscience de soi. Même si l’ego est considéré comme un personnage, je le perçois de plus en plus comme une énergie qui harmonisée à l’amour lumière, s’équilibre. « Il » est un révélateur des blessures tout comme les émotions. Je pense que plus on le juge et plus les stratégies sont activées parce qu’après tout ça nous a maintenu en vie tant qu’on était inconscient de notre nature divine. On confond souvent la fonction à ce qu’on croit être un personnage, une entité. On s’identifie aux pensées, aux émotions et aux croyances mais d’un autre côté, ça permet d’intégrer en douceur l’énergie de la source. Mon point de vue peut paraitre simpliste mais ça facilite la vie et surtout la paix en soi s’établit puis la joie, l’unité, l’harmonie s’installent à leur tour.
Il n’est effectivement pas souvent facile de s’ouvrir ni même de s’exprimer par la peur d’être rejeté, acculé, refusé, ou considéré comme fou par certaines personnes. Au final, on reste bien souvent ‘dans son coin’ à réfléchir seul, dans le meilleur des cas nous ne finissons pas si ‘seul’ que cela en le remarquant et principalement en s’ouvrant, soit le résultat en devient… Assez catastrophique.
Dans les deux cas, l’ego reste présent, ainsi que les réactions qui s’ensuivent.
Faut-il pour autant en ignorer ses sentiments ? Colère, volonté de se justifier n’amènent pas toujours à quelque chose amenant à une progression en bien, mais cela peut toujours arriver. De par le passé, ne pas s’exprimer pleinement a été une expérience peu agréable de par la sensation de ne pas être compris ni écouté. L’ego semble nous faire se sentir bien une fois celui-ci libéré de sa laisse en laissant nos sentiments s’exprimer. Comme vous l’avez dit, c’est une façon de s’exprimer les uns envers les autres, mais elle n’ira jamais plus loin que les sentiments qui me semblent être une couche extérieure à ce que l’on est à mes yeux. Une protection, une arme, les deux ? Il s’agit de la manière dont je perçois la chose actuellement.
Je me pose juste cette question, arrivée lors de la lecture de cet article (le manque de temps libre m’a fait survoler les précédents articles et de ce fait de nombreux éléments m’ont sans aucun doute échappé) : en quoi l’ego peut-il nous aider à mieux comprendre ce que nous sommes réellement et de quelle manière pouvons-nous le travailler afin de permettre à notre entourage de se comprendre eux-même en retour ?
Je vous remercie d’avance pour la lecture de ce commentaire et d’une probable future réponse.
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Samuel :
Cet article n’était absolument pas prévu, me focalisant sur le thème de l’Intraterre dont je souhaite parler ardemment. C’est la répétition d’un schéma dans certains messages reçus qui m’a grandement questionné.
Ce que je comprends enfin est que notre Être s’est diffracté en différents aspects de lui-même. La démultiplication de notre Être s’est faite « verticalement » sur divers plans de consciences, mais aussi aussi « horizontalement » dans ces plans. Par exemple, sur ce plan de matière qui est notre quotidien, nos incarnations ne sont pas successives mais un saupoudrage le long d’une trame temporelle. Chaque partie de nous choisit son époque pour telle ou telle raison. Chaque démultiplication de notre Être est pour expérimenter quelque chose quelque part. Chaque aspect de nous-même est une création de notre Être, de notre Âme en reprenant ce terme. Le problème est que dans notre monde, ce plan de matière, l’aspect de nous-même que nous incarnons ne se voit plus comme une création au service de son Âme créatrice. Cet aspect se voit autonome. Le nouveau pilote est l’égo.
Ce que j’essaye, plus ou moins adroitement, par essai et erreur, est de m’améliorer pour que mon égo n’entrave plus la voix de mon Âme. Car elle seule permet de se comprendre.
Donc pour répondre à votre question, on ne peut rien faire pour permettre à son entourage de se comprendre eux-même. Ils doivent par eux-mêmes se sentir inspirés par exemple par une personne qui travaille à enlever la voix de son égo pour laisser s’exprimer la voix de son âme.
L’égo ne permet pas, dans ma compréhension actuelle, de mieux se comprendre. Lui ne veut pas s’auto-analyser. Il est un programme avec des fonctions précises, utiles, limitées et trop souvent outrepassant son rôle. L’égo n’est pas conscience, il est une création. L’Âme est conscience et cherche à se comprendre.
Quand on se pose des questions sur soi, c’est que notre Âme commence à retrouver l’accès vers sa création que nous sommes…
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Lucas :
Merci pour cette réponse qui m’a permit de voir davantage que je ne suis pas seule personne à concevoir cette différence entre l’extérieur (l’ego en ce cas) et l’intérieur (l’Âme). Probablement l’ego naît-il à travers l’éducation de ce monde. La mentalité n’est effectivement pas la même et il est assez dommage de voir que de grands groupes désirent générer du contrôle de groupe à travers la ‘normalisation’. Je suppose que ce qu’il en résulte est un ego fort semblable entre chaque individu.
J’attend avec grande impatience le jour où se brisera massivement la barrière de l’ego séparant chaque être de son Âme et je suis persuadé de ne pas être le seul.
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Heureux de ton retour, très cher Samuel en compagnie de tes précieux Dragons !
Cette chronique est claire ; elle invite au retour à soi, au retour vers son Roi ???? intérieur, l’humble maître de l’espace intime, toujours élève de l’Amour sur la voie initiatique, laissant à Autrui la liberté de ses expérimentations.
Justesse et vérité ne valent que pour Soi.
Égo, comme outil, au service de l’être intérieur tourné vers Autrui.
Dans cet oubli de soi (petit égo), on découvre la plénitude du Divin qui illumine toute Création.
Merci de faire don de tes connaissances à tes lecteurs !
Je suis entièrement d’accord avec ce point de vue, à chacun son vécu et son ressenti. Tant qu’ils sont exprimés à partir du cœur, quelle que soit leur forme, ils sont hautement respectables. C’est ce que je ressens dans vos articles. Merci pour cette belle vision claire sur l’ego qui me donne encore du grain à moudre … Belle journée dragonesque !
Bonjour à vous Samuel !
Intéressant quand même son point de vue.
Il va de *soi* que c’est son point de vue…
C’est comme plusieurs personnes qui assistent à un spectacle de musique et que chacun d’eux apporte sa vision du spectacle. L’un sera plus intéressé au chanteur, d’autres aux musiciens, d’autres au cadre du spectacle, etc…
Une vue, qu’elle soit unique ou non, révèle en cette personne sa capacité de voir et la réflète en elle même sur ses propres capacités.
Vous, Samuel, ne changez pas votre positionnement dans votre vision.
Elle est belle et elle reflète ce que vous êtes.
Tel un phare, qui guide sur les océans tumultueux, votre lumière attirera les justes qui auront, comme vous, l’attirance du *dit spectacle, comme vous en avez le ressenti profond.
L’égo parle….
Le coeur se cache oui, derrière son masque forgé…
Coeur: Le bien que vous vous faites est un rayon accessible à tous. Un angle de vue parfait en vous. Nul doute que, là où vous vous situé, vous avez en vous l’expérience et la façon d’y parvenir avec guidance. Pour cela, vous êtes et serez un phare accessible pour tout ceux qui verront en vous le retour d’un égo ou masque forgé qui les aideront à mieux les comprendre ainsi que pour vous aussi.
Vos échanges sont formidables. Ne cessez de partager car votre voie*voix* porte bien.
Sur plusieurs plans, et avec l’échange de plusieurs phares, le lumière sur ce qui est dans la noirceur sera révélé à celui qui en voudra…
Bonne journée à vous et ne changez surtout pas…
Bien à vous, Dragonblanc.