La ligne entre le croyable et l’incroyable devient poreuse. L’onde de ces réalités supplémentaires déferle sur le flot unidirectionnel de notre existence. L’entrechoc est de plus en plus fort. La pensée s’arc-boute alors, tel un courant de marée qui entame la renverse. Elle tente de retracer une nouvelle frontière plus en aval. Une part de l’incroyable est reconnue plausible, voire même comme parfaitement établie. Elle trouve sa place dans la société d’accueil du croyable. Elle est enrôlée afin de défendre la nouvelle frontière et protéger la pensée de l’infiltration du reste de l’incroyable. Les murs sont toujours abattus pour être reconstruits un peu plus loin, concrétisant les conquêtes et rejetant ce qui reste déstabilisant.
Les rêves imbriqués
Je dors en présence de mes compagnons cristallins. En ce moment, je garde au plus proche de moi une pointe de quartz. Elle ne facilite pas toujours le sommeil car sa résonance m’amène à des ajustements intérieurs. Je ressens avec plus d’acuité ce qui bloque en moi. Un travail énergétique s’opère dans le silence de chaque nuit.
Alors que je sombre tardivement dans le sommeil, je suis plongé en fin de nuit dans un rêve intense. Les situations se mettent en place dans un fatras d’incohérences mêlées à des émotions exacerbées. Je m’exerce depuis longtemps à reprendre le contrôle de mes rêves. Je réalise dans celui-ci que mes débordements émotifs ne se justifient pas par le vécu du rêve. Une force plonge une sorte de tison en moi afin de maintenir cette inflammation émotionnelle. Je freine de toutes mes forces pour arrêter le rêve et m’ouvrir une porte de sortie pour reprendre conscience.
J’ouvre les yeux. Allongé sur le ventre, ma tête est à moitié enfouie dans l’oreiller. Je sens une forte pression sur le haut de mon crâne pour me maintenir dans cette position. Je prends conscience de la situation pour l’avoir déjà vécue.
En dirigeant mon regard, je vois une forme sombre dressée à côté de moi. Sa patte exerce toujours une prise sur ma tête. Je lui dis intérieurement qu’il est inutile pour elle de continuer puisque je me suis extrait de son rêve induit et que je l’ai démasquée. Elle ne renonce pas et veut me faire replonger. Je résiste. Je lui dis que je ne veux pas me battre ce matin et qu’elle doit partir. Mais sans que je le sente venir, je me vois rassembler une force intérieure pour me dégager de sa prise. Me redressant dans le lit, je donne une série de coups dans cette forme sombre. Bien qu’inconsistante, cette forme recule. L’aube naissante éclaire suffisamment l’ensemble de ma chambre. Je suis assis maintenant dans mon lit face à elle.
Dès qu’elle se met à bouger de nouveau, je vécus un véritable paradoxe.
Je suis de nouveau allongé sur le ventre dans mon lit comme initialement à ce que je croyais être mon réveil. L’entité est là, juste à côté de moi. Je la vois simplement passer au travers d’un mur. Elle a finalement renoncé.
Les pensées s’entremêlent. En sortant de mon rêve incohérent et intense, je me suis retrouvé dans un autre niveau de rêve, moins profond. Dans celui-ci, tout était si confondant avec la réalité du monde physique. J’avais été dupé. Dans ce rêve, toute ma chambre était cohérente. J’avais les sensations physiques et mon mental était présent au point que je pouvais m’adresser consciemment à cette entité.
Avec le recul, je réalise que j’étais encore dans le monde astral des rêves. Je pouvais affronter cette créature. Mes coups portaient car mon corps subtil pouvait atteindre son corps astral. Et c’est en la repoussant astralement que je me suis libéré de cette seconde illusion particulièrement confondante.
L’engourdissement de la conscience prend un état de rêve pour la réalité.
Les rêves peuvent être de plusieurs niveaux imbriqués et interconnectés. Cette strate onirique si proche de ma réalité quotidienne me rappelle que les rêves sont simplement d’autres réalités ou que notre réalité n’est qu’une illusion parmi les autres…
Un autre rêve à plusieurs niveaux interconnectés
Les deux nuits suivantes s’écoulent sans incident. Au matin de la troisième nuit, les premiers rayons de lumière chassent l’obscurité. Je me tourne dans le lit pour me mettre sur le ventre. Je sens alors une présence grimper au pied du lit et s’allonger de toute sa longueur sur moi. Je ressens sa vibration sur mon dos et l’arrière de mes jambes. Elle me susurre à quel point je dois reconnaître que ce contact est agréable. Il n’y a pas cette froideur qui caractérisait la créature précédente. Ce n’est pas non plus une présence réconfortante et bienveillante. Simplement une entité qui m’invite à savourer ce contact rapproché.
À peine lui dis-je que je ne veux pas, que l’entité me dit de tourner la tête. Je vois ma conjointe allongée à côté de moi se lever et quitter la chambre. Cette présence poursuit d’un ton languissant en me répétant que nous sommes seuls dorénavant dans la chambre. Elle ne veut pas que je me retourne sur le dos pour la voir. Je ne dis plus rien pour ramener mon attention sur les sensations que cela induit en moi. Elle se meut sur mon dos et désire que je la touche. À son contact, je réalise qu’elle adopte une forme déstabilisante. Cela porte un nom, une succube. Je retire mes mains en lui criant intérieurement un non chargé d’inquiétude.
Je vécus de nouveau le paradoxe.
J’ouvre les yeux et je réalise être dans une position similaire à ce que je croyais être mon réveil quelques instants plus tôt. Ma conjointe est endormie à mes côtés. Elle ne s’est jamais levée. Du coin de l’œil, je perçois un mouvement furtif et puis plus rien. Encore une fois, ce dernier niveau de rêve était si confondant avec la réalité du monde physique.
Les Ténèbres
Les crânes de cristal sont verrouillés afin que l’Humanité actuelle ne succombe pas à l’ivresse de la puissance comme l’avait fait les Atlantes.
Les crânes de cristal n’offrent pas leurs Pouvoirs,
ils nous donnent la Compréhension.
Le monde physique est une terre d’exil pour notre conscience. Lorsqu’elle se sent appelée à retrouver son Âme, puis sa partie divine son Esprit, elle se met à briller. La conscience se charge de la vibration Amour. Nous devenons Lumière. Les êtres cristallins, présents dans les pierres et crânes de cristal, œuvrent à ouvrir des portails en nous afin d’insuffler la Vie dans nos corps de chair et de sang. La Vie est Amour, Lumière et Savoir.
Les Ténèbres cherchent à se nourrir de l’énergie des Porteurs de Lumière. Elles ne peuvent pas s’empêcher d’écouter leur ventre, de crier leur manque et de chasser tout ce qui brille devant Elles.
Les Ténèbres ne veulent pas que l’on fuit nos douleurs, nos luttes intérieures ou nos passions. Elles nous poussent à les garder, à continuer de les éprouver, à avoir mal, à avoir envie, afin de Les nourrir inlassablement.
Une arme contre nous-mêmes
La discorde est plus redoutable que les Ténèbres de l’astral. Elle n’est souvent pas le fait des sceptiques qui s’excluent d’eux-mêmes de cette réalité en la rejetant avec véhémence ou plus simplement en la fuyant. La dissension est davantage la prérogative de ceux qui ne sont plus imperméables aux réalités additionnelles.
Cependant par leurs phrases ciselées, ils jugent et condamnent comme à l’âge sombre de l’Inquisition. En ce temps-là, on répétait que le malin s’agrippait aux âmes fatiguées. Ce qualificatif édulcoré désignait autant les mauvais croyants que ceux se laissant corrompre dans leur foi. Aujourd’hui, en prêchant que l’Ombre ne peut s’approcher de ceux qui établissent un royaume de Lumière en eux, ils ouvrent l’enfer de la suspicion. Par ce procédé fallacieux, vivre des expériences avec une part sombre de la réalité devient répréhensible et accusatoire. Je deviens coupable. Coupable d’attirer à moi ces expériences. Parler de ses vécus avec les Ténèbres amène souvent une forme de défiance, comme si vivre ces réalités-là pouvait salir.
Mais que sont ces mêmes Ténèbres. Elles sont des formes de vie et des consciences coupées de la Source universelle qui évoluent dans une fréquence vibratoire imbriquée dans la nôtre. Elles abritent aussi des races prédatrices. Cet astral est un champ d’existence qui leur assure une impunité d’action à notre égard.
L’astral est le monde des égarés et des créatures contrefaites.
Aussi limité qu’il puisse être, le champ astral nous enveloppe totalement.
Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit.
Cette citation de Khalil Gibran peut également s’entendre que pour atteindre les plans de Lumière, il est nécessaire de passer, sans s’attarder, par l’obscurité du plan astral.
Lorsqu’on entreprend le chemin nous menant à la Lumière, les Ténèbres veillent et font ressortir autant les créatures de l’astral que nos propres démons intérieurs. Au contact des Ténèbres, la conscience ne s’éteint pas. Au contraire, elle se révèle à elle-même, libre de tout effroi. Elle ne fuit pas les Ténèbres mais sans s’y attacher pour autant.
Les Ténèbres sont simplement nécessaires à l’œuvre de Dieu. J’accepte qu’Elles fassent partie de mon Chemin. Je le revendique haut et fort,
Je suis un Traîne-Ténèbres.
Pour une lecture paisible, vous avez la possibilité d’imprimer l’article :
-
Samuel :
Ces êtres des ténèbres qui évoluent sur le plan de l’astral sont en séparation du divin. Ils ne sont plus insufflés de l’énergie d’Amour, source de vie. Ils doivent par conséquent la prélever sur des êtres qui le sont encore, les humains. Pour effectuer cette prédation, ils doivent maintenir l’humain dans un état de séparation au divin en abaissant son niveau vibratoire. Ces « scènes » qu’ils projettent dans nos rêves servent à cela. Ils les puisent dans notre propre conscience. Ils viennent simplement retourner contre nous des « images » que nous avons emmagasiné au détour d’un film ou d’un vécu.
-
Nico :
Tout à fait exact, ils utilisent ce qu’ils voient en nous pour interagir. Cela est d’ailleurs valable pour les « bons » esprits qui souhaitent nous aider, nous guider.
Lorsque l’on est assailli, pas le choix : chasser, voire blesser, voire tuer. Sinon, subir l’angoisse, le mal-être, la peur. Chacun doit apprendre à se protéger, pour pouvoir protéger les autres. Et souvent le bouclier ne suffisant pas, il faut une épée…-
Samuel :
C’est une question qui me tiraille à chaque confrontation. Quel niveau de riposte dois-je adopter ? La réponse repose sur une compréhension plus profonde de la nature et de la diversité de ces entités et de ces formes-pensées. Lorsqu’il s’agit d’une forme-pensée, coque astral ou larve astrale par exemple, elles m’apparaissent de plus en plus comme animée et dépourvue de conscience, une intelligence mécanique qui ne cherche qu’à assouvir une faim. Alors la riposte peut aller à révoquer leur existence lorsqu’elles insistent trop (si la source de nourriture se tarissait, c’est-à-dire que l’homme cesse de les alimenter, elles disparaîtraient d’elles-mêmes). À côté de ces formes-pensées, il y a toute une faune pourvue d’une conscience plus ou moins développée. Ces êtres peuvent être blessés et en souffrir, là j’apprends à le respecter tout en garantissant ma propre intégrité dans une réaction proportionnée.
Le bouclier ne suffit pas toujours et je dois parfois tirer mon épée en dernier recours…
-
-
et moi l’illustration me fait penser aux « Aviens » (non non ce n’est pas une faute de frappe ^^) = comme aviateur, aviation, avis quoi!
Coucou Samuel,
Sais-tu à quoi cela me fait penser? Au jardin des délices de Jérôme Bosch ! ???? Mais en fait davantage aux tentations dans le désert de Saint Antoine l’Egyptien ou de Yeshua, ou encore aux 4 tentations de Siddharta sous l’arbre de la Bôdhi (un figuier, l’arbre de l’Illumination, c’est très bien illustré sur les Tangkas tibétains par exemple). Juste avant son éveil, les dernières tentations issues de l’illusion, et là le dernier des maîtres est bien le « diable » chez les chrétiens ou « Mara » chez les bouddhistes. C’est-à-dire aussi les maîtres des ténèbres qui pointent in fine les derniers recoins ombreux en soi, ce qui permet de les éclairer, de fait, de les transmuter, en conséquences. A ma connaissance, je n’ai de rencontres avec de tels maîtres qu’avec le plein accord de mon Esprit, et en étant préparée (à l’insu de moi-même), et aussi bien les rêves m’ont permis de les aborder, de les identifier, aussi bien les rencontres que j’ai eues jusqu’à présent se sont faites plutôt entre le rêve et l’éveil, et ont pu être poursuivies en conscience, autrefois par l’écrit, aujourd’hui en communiquant directement. (Mais certaines se sont aussi faites concrètes dans la réalité physique, par le biais d’animaux ou d’autres humains, et là j’ai su en le vivant que je savais la « rencontre » arriver alors même que je n’en avais pas conscience…)
Moi aussi je dors avec mes crânes, et je trouve que cela leste et balise bien les voyages nocturnes. Mais j’ai remarqué que mes rêves sont plus difficiles à gérer si j’ai le foie chargé. Je prends donc la peine tous les soirs avant d’aller au lit, de boire une petite tisane concentrée d’absinthe, de sauge ou de romarin, bref, une plante maîtresse, mais l’absinthe en est la reine. D’ailleurs j’ai pu observer un dessin issu de la médecine chinoise, qui décrit le paysage intérieur, et certains organes ont leur maître de sagesse, dont le foie. Un bain ou un bain de pied aux sels d’Epsom (sulfate de magnésium) permet aussi de détoxiner l’organisme. Cela change alors la nature des rêves, de ce que j’ai pu remarquer, qui pour être toujours profonds, sont aussi moins subis, plus légers, plus conscients… j’en viens à me dire que les organes parlent à travers les rêves, comme des entités (je savais déjà qu’ils parlaient à travers les heures des réveils nocturnes, mais je découvre qu’ils parlent aussi dans le sommeil et les rêves). Enfin sachant que la dernière pensée avant de s’endormir sera explorée en priorité par l’inconscient, je fais attention à mes dernières pensées avant de dormir, à mes dernières lectures. Voire, je dors non seulement avec des crânes, mais avec des livres de sagesse, de conscience, de chemin, qui me tiennent à cœur… (et que je n’ai pas le temps de lire). ????
Le sentiment final que j’ai est que tu fais un chemin avec une dimension de wagon postal pour ramasser les trainards de l’astral, et que cela pose des balises qui servent de repères à tous ceux qui sont sur le point de traverser ces nuées astrales où se mêlent tout ce fatras d’égrégores illusoires mais dangereux, d’entités du bas astral, d’âmes perdues, d’entités de l’alcool et de la drogue, bref, tous ces monstres issus du décalage et de la coupure d’avec La Source, etc. C’est vraiment essentiel.????
-
Samuel :
Lorsque nous nous verrons lors du Cercle de rencontre sur les dragons, tu seras étonnée de la synchronicité entre ton commentaire et l’un des thèmes abordés, celui du foie. Je n’en dis pas plus pour l’instant.
Mes écrits ont parmi les buts, que j’espère humbles, celui de mettre en lumière ce dont trop peu de personnes parlent par crainte. Peu importe que la majorité rejette encore tout cela, mais si mes témoignages placent des balises de compréhension, alors le temps et l’effort pour les articles prendra un sens additionnel (ils prennent déjà un sens premier pour moi). -
C’est une expérience et une analyse intéressante.
Qu’entend-tu par « Traîne-Ténèbres » ?
Jean-François
-
Claudio :
Buongiorno Samuel !
Il y a quelques nuits j’ai fait un bond dans le lit et crié : « Non, je refuse », à la suite d’un rêve…
Tous les soirs au moment où mon corps se détend avant de m’endormir, je perçois très nettement l’arrivée d’une entité. Je n’arrive pas encore à prendre le dessus et la plupart du temps je me réveille « cassé », le corps douloureux.
N’en suis qu’au début du processus de transmutation des mémoires. Merci pour le partage.Et merci Cécile pour les sels d’Epson et autres indications.
-
Samuel :
Cet article a pour finalité de mettre en lumière ces luttes nocturnes. Chacun vit ces luttes différemment mais tous apprenons ce qu’elles sous-tendent…
-
-
Samuel :
Entreprendre le processus d’une plus grande libération de Soi nous amène à devenir, à notre petite échelle, un phare dans l’obscurité de ce monde, mais aussi dans l’invisible. La lumière au bout de la nuit sera toujours un point de ralliement qu’on le désire ou non. Ce qui est attiré à soi ne l’est pas toujours que par résonance vibratoire. Nous entrainons aussi tout ceux dont notre propre lumière attire, pour les bonnes et moins bonnes raisons. Mon Chemin m’amène à me reconnecter à des êtres d’une grande sagesse et à des fréquences unifiées. Mon sillage se remplit également d’entités égarées de la Source, que je le veuille ou non, d’où le titre de Traîne-Ténèbres…
Bonjour Samuel, j’ai eu des problèmes avec des esprits qui disent me connaître avant et un d’entre eux me balance du sang spirituel sur moi 🙁 et un autre retourne des croix à l’envers 🙁 ces méchants!!!!